Dans son ouvrage, L'État d'Alger, William Shaler (en), consul des États-Unis à Alger de 1815 à 1828 dénonce l'« oppression et les outrages » dont souffrent les Juifs à Alger qui y sont frappés de corvées arbitraires et y sont dépourvus de statut légal au point de n'avoir pas le droit de se défendre s'ils sont molestés par un musulman. Quant à leurs groupes de pression, ils vont jusqu’à appeler au soulèvement contre la métropole et vont demander en permanence la suppression de ce décret Crémieux, et ce jusqu’à l’instauration du régime de Vichy. Le responsable du traitement met en œuvre un traitement de données à caractère personnel ayant pour finalités d’assurer le service de diffusion de messages en ligne, la gestion et le suivi de la relation avec les utilisateurs, la mesure de la fréquentation du site. Pour accéder aux articles associés à ce sujet: Article: 1962 représenta pour nous la fin d’un pays : l’Algérie juive [3]. On trouve des communautés juives dans de nombreuses villes dont principalement Béjaïa, Alger, Oran, Constantine, Mostaganem mais aussi au sud ; Biskra, dans le M'zab et jusque dans les oasis sahariennes[29]. Chapitre de Frédéric Abécassis et Jean-François Faü: « Le monde musulman : effacement des communautés juives et nouvelles diasporas depuis 1945 ». Charles Shahar et Élisabeth Perez, Analyse du recensement de 2001 , Fédération CJA, Montréal, octobre 2005, p. Autres notables importants, les Guizbarim sont chargés des œuvres de bienfaisance[63]. Le comportement de tous ceux qui exerçaient une parcelle de pouvoir persuadait les Juifs qu’en dépit des déclarations officielles et des lois de la République, ils ne seraient jamais traités comme leurs concitoyens musulmans. Ce sont eux qui demandent au gouvernement que les instances consistoriales soient étendues à l’Algérie. Il réussit à maintenir plusieurs mois ce soutien à Giraud, de plus en plus impopulaire aux États-Unis, mais est finalement contraint par son opinion publique à faire pression sur celui-ci pour qu’il rétablisse enfin des institutions libres. Cependant, des assassinats et des attentats touchant les dirigeants mais aussi la communauté juive, la profanation et la destruction de synagogues[121] sont imputées aux populations musulmanes. Durant la Seconde Guerre mondiale, les juifs d’Algérie subissent l’antisémitisme du régime de Vichy. De fait, l’Algérie est le seul pays musulman dont les habitants juifs n’émigrent pas majoritairement vers ce pays. Selon Benjamin Stora : « Ils ne sont plus qu’une poignée. Le Touat est une région du Sud-Ouest de l'Algérie actuelle, dans le Sahara, où les Juifs semblent avoir été présents depuis le IIe siècle, particulièrement dans la ville de Tamentit[25]. Certains d’eux voyaient d’un bon œil les velléités d’indépendance des Algériens, mais ont dû faire vite leur valise après l’incendie de la synagogue d’Alger en 1960 et l’assassinat de Raymond Leyris, beau-père d’Enrico Macias , à … […], Nombre de Juifs ne voulaient, ni émigrer à destination d’Israël ni s’établir en France, et ils restaient en Tunisie sans avoir de décision à prendre que de ne pas en prendre – pour le moment. Cette francisation du judaïsme se retrouve dans la vocabulaire utilisé pour évoquer les étapes de la vie juive : les Juifs d'Algérie parlent souvent de baptême pour la brith mila et de communion pour la bar mitsvah[90]. Toutefois grâce aux correspondants de guerre alliés qui révèlent aux grands journaux américains et anglais ce qui se passe, dès décembre 1942, les presses libres de ces deux pays interpellent leurs gouvernants et attaquent la politique de Franklin Delano Roosevelt en Afrique du Nord « libérée ». Les communautés juives d'Algérie connaissent une véritable mutation[42]. Ils sont cependant mis au ban de la société française d’Algérie pendant la durée des hostilités et certains d’entre eux sont internés dans des camps de travail dans le Sud algérien[109]. Les Juifs, qui, comme dhimmis, n'ont pas le droit d'être propriétaires fonciers sont le plus souvent artisans ou commerçants : tailleurs, brodeurs, cordonniers, mais aussi orfèvres, bijoutiers ou joaillers. C’est ainsi que Giraud, le 14 mars 1943 se voit obliger d’annoncer l’abrogation de toute la législation discriminatoire de Vichy, mais par ailleurs, il réabroge immédiatement, par une ordonnance du 18 mars, le décret Crémieux « pour rétablir l’égalité entre les Juifs et les Arabes », considérant que les Juifs sont, en Afrique du Nord, « des indigènes pratiquant une religion différente de celle de leurs voisins, pas autre chose »[113]. Leur citoyenneté française est officiellement rendue aux Juifs d’Algérie, le 20 octobre 1943, presque un an après le débarquement allié, de Gaulle ayant obtenu la présidence exclusive du Comité français de la Libération nationale d’Alger et affirmé son autorité sur tout l’empire en guerre. Au XVIIe siècle, arrivent les « Juifs francs », Granas de Livourne (Italie), très engagés dans le commerce maritime en Méditerranée. L'immigration juive qui avait suivi la conquête arabe semble se poursuivre, ainsi qu'une certaine fusion avec des Judéo-Berbères. Article: De plus, après la création de l’Etat d’Israël (1948) et après l’expédition israélo-franco-britannique de Suez (1956) arrivent des Juifs d’Egypte. Ils sont tailleurs, brodeurs, horlogers, chaudronniers, tisserands ou orfèvres[10]. (p. 286 à 296) Ancienne Synagogue de Sidi-Mabrouk à Constantine devenue Mosquée (2012), Epitaphe en grec du père de la Synagogue de Volubilis. nécessaire]. De manière similaire en 1520, la communauté juive de Bougie est expulsée par l'occupation espagnole mais se reforme dans l'arrière-pays[66]. « Nous avons grandi. Ce conflit commercial connaît de multiples rebondissements plus ou moins dramatiques et empoisonne les relations entre la France et la Régence pendant une trentaine d’années. Cette influence des Juifs de la métropole est encore accrue sous le Second Empire et en 1867 le consistoire d'Algérie est supprimé. La mort de Cheikh Raymond Leyris le beau-père d’Enrico Macias, musicien de maalouf apprécié tant des Juifs que des musulmans, assassiné à Constantine le 22 juin 1961, constitue un tournant symbolique pour nombre de Juifs d’Algérie[124]. Petit à petit et malgré les réticences, les Juifs d'Algérie prennent leur place dans les institutions juives. Ceci explique l'opinion pro-française qui se développe dès cette époque chez les Juifs d'Algérie. Par la suite, on voit des figures juives comme le professeur Aboulker, grand mutilé de la Première Guerre mondiale, exiger que les Juifs figurent dans les unités combattantes comme les autres citoyens français, ce que le général Giraud avait exclu. Le Foll-Luciani dans, École normale supérieure, Lettres et sciences humaines, La traduction disponible sur le site de Philippe Remacle indique une transcription proche : « Jésus, fils de Navé ». Ils renoncent rapidement ensuite à leurs tribunaux religieux, à la différence des musulmans, pour se soumettre aux tribunaux français de droit commun, appliquant le droit mosaïque (avec l’expertise d’un rabbin). La population de l’Algérie est aujourd’hui (2011) à 98 %[5] musulmane. Ils tuent certains élus musulmans et essayent de mettre le feu à une prison où sont détenus des hommes du FLN, abattant des officiers français, dont le lieutenant-colonel Rançon[128]. Dans chaque ville, on trouve à la tête de la communauté le « chef de la nation juive » (mokdem), nommé par le pouvoir et chargé de la collecte des impôts. L’immense majorité de la population juive peine à se reconnaître dans le slogan hérité du Mouvement des Oulémas : «, La population de l’Algérie est aujourd’hui (2011) à, niveau de vie était plus élevé, ils devenaient un exemple à imiter. Mais pour les Juifs, rester en terre (dite) musulmane, cela revenait à accepter une situation de dhimmi ou de pseudo-dhimmi. Malgré les risques que comporte cette fonction, elle est très recherchée pour son influence auprès du Dey. Cette requête sera plusieurs fois refusée par le gouvernement qui ne veut pas organiser le culte israélite puis finalement acceptée en tant qu’« œuvre philanthropique digne de la France »[86]. La population de la Tunisie, autrefois terre multiethnique et multiculturelle, est aujourd’hui (2011) à. juifs », la profanation du cimetière israélite d’Oran et les affrontements interconfessionnels qui se déroulent dans la ville en septembre 1961 achèvent, dans la tourmente de la guerre d’Indépendance, d’ancrer les Juifs d’Algérie dans leur citoyenneté française. Mais peu effectuent les démarches. En conséquence, en saisissant des informations relatives à vos origines raciales ou ethniques, à vos opinions politiques, philosophiques ou religieuses, ou toute autre donnée sensible, vous les rendez publiques et acceptez qu’elles soient publiées et rendues accessibles. En 1953, 21 % des médecins, 18 % des dentistes, 16 % des avocats et 18 % des fonctionnaires sont juifs[117]. Paul David. Sites juifs en … Tous les ouvrages relatant la conquête d’Alger par les Français en 1830 traitent de ce conflit commercial. On dit que c'était le nom pris par certains. En 1815, c'est le grand-rabbin d'Alger, Isaac Aboulker, qui est décapité lors d'une émeute[56]. Plus tard au XIXe siècle l'Algérie voit l'arrivée de nombreux juifs tetouanais, renforçant les rangs de la communauté[2]. La synagogue de Tipaza est construite au IVe siècle[10]. Tout se passe au contraire comme si le Juif était cet ennemi héréditaire qu’il faut éliminer, une épine dans la plante des pieds qu’il faut arracher, un mal qu’il faut détruire ». […] Sur une population juive estimée entre 130 et 150 000 personnes en 1960, 25 000 seulement demeurent dans le pays à la fin de l’été 1962 ; ils ne seront plus qu’un millier en 1971. Le judéo-arabe est construit sur un substrat oral arabe, complété de mots hébreux et transcrit en caractères hébraïques. Quant à l'historien Procope de Césarée, il mentionne une inscription trouvée à Tigisi (actuelle Aïn el Bordj à 50 kilomètres de Constantine) en Numidie qui pourrait faire référence aux Cananéens de la Bible : « Nous sommes ceux qui ont fui devant Josué, fils de Nun »[23],[24]. L'origine des Juifs d'Algérie est très peu connue. Les premières histoires françaises des Juifs d’Algérie, écrites entre le milieu du XIXe siècle et les années 1930 par des Juifs de France, sont apparues dans un contexte colonial et, selon P.-J. Nouvelle émigrante d'Algérie et son enfant au camp d'accueil des immigrants près de Haïfa, 1944, Congrès juif mondial sur la situation des Juifs en Afrique du Nord, Alger, 8 juin 1952. ), Studio-portrait d'une jeune-fille juive de Laghouat, Fondation Collection Musée National des Cultures du Monde (Pays-Bas) Les Juifs semblent plus disposés à « s'assimiler », à se montrer « perméables » aux influences françaises que les musulmans. La résistance berbère est tenace. Les membres du réseau Timsit prennent part à la mise en place de laboratoires d'explosifs[131] (élaboration de bombes à retardement) et à la lutte armée[130]. Dans l’article précédent, nous avions vu comment le statut de dhimmi a pu influencer la survie des Juifs en terres à majorité musulmane, bien que ce statut aie peut de chose à voir avec les premiers temps de l’Islam. Après la colonisation française de l'Algérie en 1830, le respect de la liberté religieuse et de leurs coutumes est garanti aux Algériens. Ketubot Sefarades de Syrie (170 personnes) Comme commerçants, ils assurent les liaisons avec les provinces sahariennes et aussi grâce à leurs liens professionnels et familiaux avec les Juifs de Livourne, ils sont en relations d'affaires avec les ports européens de la Méditerranée comme Marseille[64]. Il faut toutefois noter une grande diversité de situations dans l’espace et dans le temps. Sur le plan économique, la plupart des Juifs continuent d'exercer leur artisanat traditionnel. Denis Charbit, « « La valise ou le cercueil », le sort des Juifs d'Algérie après la signature des, « Il y a lieu de signaler que les habitants juifs, et ils étaient nombreux, ont joué un rôle dans la préservation du patrimoine commun ; coûtumes, vêtements, arts culinaires et vie artistique ». " Alliée à la dimension berbère, l'identité séfarade constitue bien la matrice originelle des juifs d'Algérie et ce, bien avant 1492 et l'exil juif espagnol en Afrique du Nord. Les Juifs d’Algérie sont en effet marqués, au moins jusqu’à l’instauration de la IIIeRépublique en 1870, et plus encore jusqu’à la Grande Guerre qui fait incontestablement ici césure, … En application de la loi Informatique et libeLe responsable du traitement vous rappelle que la saisie des informations requises par le formulaire est facultatif excepté le nom et que les messages publiés sur le site le sont volontairement. Les autorisations administratives étaient plus aisées à obtenir pour les uns que pour les autres, et il en était de même pour le concours financier des établissements de crédit. Cette information sera démentie par les autorités d’Alger[143] et la visite à Tlemcen de 130 Juifs originaires de cette ville, fait sans précédent depuis l’indépendance, est vécue dans l’émotion tant du côté des Juifs algériens que de celui des musulmans algériens[réf. Ainsi, très peu de mariages mixtes sont contractés, et les Juifs restent un groupe distinct au sein de la population bénéficiant de la citoyenneté française en Algérie. (p. 72), [10] http://fr.wikipedia.org/wiki/Nombre_de_musulmans_par_pays, Date de dernière mise à jour : 17/12/2016. Témoignage de l'impact démographique de ces migrations, on compte en 1902, sur 1 176 décès de Juifs en Algérie, 153 ressortissants étrangers, principalement Marocains et Tunisiens[75]. La littérature judéo-maghrébine d’expression française. Il rappelle aussi aux paysans l'histoire du fils maudit de Cham, Chanaan et des fils d'Israël[22]. « Le point le plus aveugle dans l’historiographie concerne les attitudes des Juifs d’Algérie face à ces divers processus coloniaux, comme face à la conquête française elle-même[105] ». Comme pour les autres terres aujourd’hui majoritairement islamiques, les Juifs étaient vraisemblablement présents en Tunisie depuis la plus haute antiquité. On recense 25 synagogues, abandonnées pour la plupart, les Juifs d’Algérie ayant peur d’organiser des cérémonies de culte pour des raisons sécuritaires. nécessaire]. Une récente étude génétique de 2012, a démontré que les Juifs d'Algérie sont très proches des autres populations juives et plus particulièrement des Juifs marocains et séfarades, cette dernière proximité indiquerait une origine commune remontant à l'expulsion des Juifs d'Espagne et plus ancienne encore avec le reste de la diaspora juive[154]. Ainsi Ferhat Abbas, confronté à cette nouvelle abrogation, prend acte de la fragilité de cette citoyenneté française, qu’il a auparavant revendiquée, mais qui peut ainsi être retirée ou accordée au gré des gouvernants de la France. De nombreux historiens considèrent que des noyaux de conversos jouent un rôle appréciable dans la vie sociale, économique et politique de l'Espagne et du Portugal. De nombreux Juifs se rangèrent du côté des combattants mais cela ne leur permit pas de rester par la suite en Algérie, terre de leurs ancêtres : En Algérie, les Juifs avaient pu obtenir la nationalité française au XIXe siècle, et non les musulmans car une première tentative avant le décret Crémieux auprès des deux communautés juive et musulmane, avait révélé que les musulmans n’étaient pas intéressés par celle-ci. Quant aux jeunes Juifs, ils s’engagent massivement dans les unités de choc, comme les Corps francs d’Afrique. Juifs d’Algérie, Pluriel, 2011). La conquête musulmane de l'Afrique du Nord achevée en Algérie au VIIIe siècle fait entrer l'Afrique du Nord dans l'aire de civilisation arabo-islamique et marque durablement l'identité des communautés juives locales, dont le statut est désormais régi par la dhimma. La dhimma est abolie et les Juifs deviennent égaux aux musulmans devant la loi française. Voir à ce propos les articles, Les trajectoires d'une cinquantaine d'entre eux (sur près d'un millier) ont été étudiées par P.-J. Cette spécificité algérienne a pour conséquence pratique que l’émigration (aliyah) vers Israël se soit toujours maintenue à des niveaux très faibles. La fin d’un monde : les Juifs Séfarades, III – De la Libye au Yémen. Le décret Crémieux suivi des lois de Jules Ferry rend l'enseignement obligatoire et gratuit. Ce sont les Juifs d'Espagne qui, sous la désignation de Sépharades (qui signifiait originellement Juifs d’Espagne), introduisent la liturgie du même nom. Certains Juifs condamnés sont brûlés vifs à la porte de Bab El-Oued[51]. Toutefois, les Arabes algériens ne semblent pas avoir attendu l'arrivée des Français pour pratiquer une ségrégation motivée par l'ancestral antijudaïsme, comme le montreraient les horaires séparés, autrefois, à l'entrée du hammam Degoudj (près du quartier juif Charaa) à Constantine « pour les Arabes et pour les Juifs… à cause de l’odeur » de ces derniers[102],[103]. Ainsi, le rabbin Léon Ashkénazi devient aumônier au sein de la Légion étrangère. Pendant cinq ans environ, elle dirige les tribus berbères opposées aux Arabes avant d'être défaite. Celui-ci sauve alors la vie de 200 Juifs en les abritant dans son consulat[53]. Cet organisme devra également agir, en coordination avec le ministère des Affaires religieuses sur l’état des tombes juives, particulièrement à Constantine, Blida et Tlemcen[réf. Les communautés du Sud disparaissent en 1142, celle d'Oran, en 1145, celle de Tlemcen, en 1146 et celle de Bougie en 1147[10]. Lorsque l’OAS apparaît en 1961, parmi ceux qui sympathisent avec l’organisation à Alger et à Oran se trouvent les « Commandos Colline », des groupes liés aux réseaux « France Insurrection » et conduits par Élie Azoulai et Ben Attar. Malgré l'expulsion des Juifs d'Espagne, plusieurs dizaines de familles sont autorisées à rester dans Oran à cause des services rendus lors de la prise d'Oran par les Espagnols. En 1830, les Juifs ont un mode de vie très comparable à celui des Arabes. Longtemps directeur du journal Alger Républicain, pendant et après la guerre d'Algérie comme le révèle son autobiographie[132]. rtés, vous disposez d’un droit d’interrogation, d’accès, de rectification, ainsi que d’un droit d’opposition à la prospection commerciale et d’opposition pour motifs légitimes à ce que des données à caractère personnel vous concernant fassent l’objet d’un traitement. Le 11 juillet 2014, le ministre algérien des Affaires religieuses Mohamed Aïssa annonce la réouverture des synagogues algériennes[4]. Les communautés juives développent chacune leurs propres coutumes et leurs propres rites (algérois, constantinois, oranais…), qu'on retrouve aujourd'hui encore puisque certaines synagogues sont, par exemple, de rite algérois ou d'autres de rite constantinois[62]. Elles accordaient largement aux premières les licences d’importation qu’elle délivrait aux secondes comme à contrecœur. Mémoire Active Bônoise pour les cimetières Juifs d’Algérie, http://www.pnas.org/content/109/34/13865.full, Français, Juifs, Musulmans… en Algérie de 1830 à 1962, La petite Algérie, les Juifs d’Algérie à Ahsdod, Portail de la culture juive et du judaïsme, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Histoire_des_Juifs_en_Algérie&oldid=178810546, Article contenant un appel à traduction en anglais, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Création d'un Consistoire central à Alger, d'un second à Oran et d'un troisième à Constantine, Loi sur les organisations des cultes non musulmans. En 1198, Le souverain almohade Al Monsur impose aux Juifs de porter un vêtement particulier, de couleur jaune[34]. Seule, une « poignée » d'entre eux vit encore en Algérie[4],[5]. Le fait qu’un tel décret ne soit pas pris en faveur des musulmans, malgré le souhait d'Adolphe Crémieux, s'explique par l'hostilité des militaires et des colons qui refusent la moindre concession aux musulmans[77]. Les Kharidjites comme les Rostémides de Tiaret ou les dynasties berbères kharidjites de Tlemcen se montrent tolérants vis-à-vis des Juifs. [6] (Collectif Antoine Germa/Benjamin Lellouch/Evelyne Patlagean) : « Les Juifs dans l’histoire ». Devenus citoyens français à la suite du décret Crémieux de 1870, les Juifs s'identifient de façon croissante à la métropole et malgré leur retour forcé à la condition d'indigène durant la Seconde Guerre mondiale[3], ils choisissent massivement d'être rapatriés en France à la veille de l'indépendance de l'Algérie et une minorité choisit Israël. L’imminence de la victoire du Front de libération nationale, à partir de 1961, et l’indépendance du … En 1982, on compte encore environ 200 Juifs, la guerre civile algérienne des années 1990 provoque l'assassinat de plusieurs membres de la communauté dont le commerçant José Belaiche[137] et l'opticien de la rue Didouche Mourad, Raymond Louzoum[138],[135]. Une des figures les plus marquantes en est Dihya, dite la Kahina, dont beaucoup avec Ibn Khaldoun disent qu'elle était judaïsante. Les Juifs vivent en permanence sous la menace de massacres, comme celui de 1805, dont témoigne le consul de France Dubois-Thainville[52]. Leur rapport fait des propositions radicales : suppression des tribunaux rabbiniques, établissement d'écoles sous contrôle de l'État français, établissement du consistoire comme en métropole, interdiction du costume traditionnel[85],[N 2]. sée) position charnière et frontalière voire, pour les descendants des séfarades (juifs d’Espagne réfugiés au Maghreb aux e-xve siècles), sur leur (supposée) xiv européanité9. Couple de juifs à Constantine 1856-1858   Photo  Félix-Jacques Antoine Moulin (1802 -1875) (? Et il était déconseillé de le faire. Ils sont aussi pillés lors des révoltes de janissaires[65]. Entre le XIe et le XVe siècle, une importante population juive s'installe à Ghardaïa, capitale du Mzab[36],[37],[38]. Chapitre de Ruth Toledano Attias : « L’antisémitisme au Maroc du début du XXe siècle ». Ils prenaient alors la décision de partir et partaient dès qu’ils le pouvaient. [7] (collectif) « L’exclusion des Juifs des pays arabes ». Depuis 2014, en Israël, le 30 novembre est la Journée annuelle de commémoration de l’exil des réfugiés juifs du monde […] Finalement, ce sont toutes les communautés juives nord-africaines, et au-delà balkaniques et orientales qui adopteront la liturgie sépharade. Le projet reste cependant lettre morte dans des dizaines de cimetières communaux dans lesquels existent des carrés juifs[142]. De même, la pratique religieuse des Juifs algériens reste globalement plus importante que celle des Juifs de l’Hexagone de la même époque. La pratique des « protections », — tel ou tel individu se mettant sous la protection d’un notable musulman, d’un haut fonctionnaire ou du Dey, ou bien des consuls européens —, ne concerne pas que quelques riches marchands, mais s’étend parfois à des gens très modestes. La nationalité française ne leur sera attribuée qu'à la veille de l'indépendance de l'Algérie[78]. Le décret Crémieux ou la naturalisation des juifs d’Algérie. Certains colons s’opposent à la mesure en la prétextant injuste par rapport aux musulmans, mais aucun d’eux ne pousse cette sollicitude envers les musulmans jusqu’à en demander l’attribution pour ces derniers. Juives d'Algérie portant la sarma (coiffe), 1837, Scène au quartier juif de Constantine, T. Chassériau, 1851. S'ensuit dès le XVIe siècle un courant régulier de marranes portugais et de Juifs originaires de France, d'Italie (de Livourne plus particulièrement) et de Constantinople[43]. Cet enseignement laïc est la première cause de la francisation des Juifs d'Algérie[81]. Ceux qui ont dit qu’il a renié ses origines, ou qu’il est mort, mentent. Ce judaïsme accorde une grande importance à la Kabbale et à la vénération des « saints » c'est-à-dire des rabbins fondateurs comme le Ribach et Rachbatz ou encore Ephraim Encaoua à Tlemcen dont la tombe est fréquentée par les Juifs comme par les musulmans. Selon l'historien Todd Shepard, « cette mesure permettait de clarifier qui était qui en Algérie : elle renforçait la séparation entre les Algériens qui étaient « européens » (une catégorie comprenant désormais la totalité des Juifs algériens), et ceux qui ne l’étaient pas (qui du coup étaient véritablement des Algériens) »[133]. Parmi les dirigeants de l’insurrection d’Alger, 9 Juifs sont arrêtés et déportés, menottes aux mains, dans des camps de travail forcé[112]. Dès le Ve siècle[15], les historiens arabes signalent la présence de Juifs dans la région saharienne du Touat, dans le Sud-Ouest algérien. En février 2015, l'acteur français Roger Hanin d'origine juive algéroise se fait inhumer à Alger[148].

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